Achat immobilier : les taux d'intérêts augmentent
20/05/2022
L’inflation est bien présente et les différentes banques centrales réajustent leurs taux directeurs à la hausse. Après une politique de taux bas, la banque centrale européenne va augmenter ses taux avec d’inévitables conséquences sur l’immobilier français. Voici quelques précisions importantes à connaitre.
Une hausse des taux indéniable
L'Observatoire Crédit Logement/CSA analyse tous les mois les indicateurs liés au crédit immobilier. En avril, les taux du crédit immobilier ont encore augmenté pour atteindre 1,27 %. Il faut préciser qu’il y a seulement quelques mois, en décembre, le taux était de 1.06% (toujours hors frais et assurances). Les taux, depuis 6 ans, varient entre 1.05 et 1.35% mais l’inquiétude grandit de plus en plus. Le professeur d’économie spécialiste de l’immobilier, Michel Mouillart, signale que les taux vont encore croitre jusqu’à 1.80% avant décembre de cette année.
Un accès au crédit de plus en plus compliqué
En plus de l’inflation, le haut conseil de stabilité financière a imposé aux banques que le remboursement des crédits immobiliers ne doit plus excéder 35 % des revenus globaux. De facto, les banques sont devenues de plus en plus exigeantes vis à vis de leurs clients emprunteurs. Ceux-ci doivent réaliser des apports conséquents pour plaire aux banques. Nombre d’emprunteurs issus de catégories modestes ne peuvent plus accéder à la propriété. Les chiffres d’avril sont là pour expliquer ce retournement de tendance avec un nombre de crédits en chute libre de 14.5% sur une année.
Et pourtant, entre l’inflation qui ne cesse de grandir et des taux d’emprunt toujours bas, l’investisseur serait bien avisé d’acheter maintenant.
Des profils d’emprunteurs aisés
Ceux qui peuvent investir sont des acheteurs avec un niveau de vie au dessus de la moyenne. Du reste, le volume prêté est en augmentation avec 25,1 milliards d’euros de crédits alloués en avril contre 24,8 milliards le mois d’avant. Ces chiffres de la Banque de France démontrent parfaitement que les acheteurs sont moins nombreux mais ils dépensent plus. Cela a comme conséquence des prix en constante augmentation:
- + 4 % sur les appartements,
- + 10 % sur les maisons en 1 an.